• Hello le blog !

     

    Avant d'être maman, j'allais comme tout le monde de temps en temps chez le médecin... Enfin peut être un peu plus que la moyenne quand même, à force de me faire éternuer dessus toute la journée (pour ceux qui n'ont pas suivi, je suis maîtresse en maternelle...). 

    Et puis, depuis très exactement 5 ans et demi, j'ai pris un abonnement no-limit chez le pédiatre, le truc all-inclusive que ça marche même quand tes enfants sont malades un jour férié (vécu), un dimanche (vécu), la nuit quand ton mari est en mission (vécu), quand ils te font une herpangine à 3 mois, le truc que personne connaît (vécu), qu'ils en refont une quelques mois plus tard et là tu peux te la péter car l'herpangine tu maîtrises grave (vécu)... Bref, j'ai juste la vie d'une jeune maman qui est malgré tout très chanceuse car ses enfants n'ont finalement que des petits bobos...

     

    Allo docteur ?

    Lire la suite...


    11 commentaires
  • Depuis que je suis aux US, j'ai découvert une nouvelle formule mathématique : 

     

    (nombre d'enfants) 2 x  (degré d'accent texan) x (excitation des enfants)     =  quantité d'incompréhension de votre interlocuteur

                                                                    nombre d'heures reposantes dans la nuit

     

    Puisque personne n'a l'air d'avoir déposé un brevet, je vais l'intituler la théorie du BUG. La théorie du BUG, on l'expérimente au quotidien en fait : chez le médecin par exemple, quand votre enfant s'est réveillé 10 fois dans la nuit pour vomir et qu'il est maintenant en train de fouiller dans la poubelle pendant que vous essayez de vous rappeler comment on dit le mot foie en anglais. Ou au supermarché aussi (grand classique), pendant que votre enfant vide le pot de lessive dans votre caddie pendant qu'une gentille dame vous vante les bienfaits diététiques du dernier nugget à la mode. 

    Bref, en deux mots comme en dix, vous avez compris le principe, y'a un moment, quand on est expat et qu'on a des enfants, on a un tantinet du mal à se concentrer et on finit par ne plus rien comprendre. Mais le truc traître dans cette formule, si vous regardez bien, c'est que le nombre d'enfants est mis au carré et c'est là que ça se corse. Parce que quand vous en avez un, avec un peu d'entraînement et de bonne volonté de votre interlocuteur, ça peut passer... mais avec deux, ce qui est mon cas maintenant... bah... voilà quoi...

     

    Là où j'ai testé le plus douloureusement cette formule, c'est à la suite de mon accouchement (rapport au nombre d'heures reposantes dans la nuit...). C'est une variante dont je vous ai déjà parlé : le BUG post natal. Parce que franchement, pour être honnête, les 3 jours qui ont suivi la naissance de Robin, je n'ai rien compris. Du tout. Heureusement qu'Olivier était là, j'étais incapable de remplir des papiers, commandé des repas ou comprendre ce que disait le médecin. Pour preuve, quand l'infirmière est venue à 4h du matin (bon faut dire, elle m'aidait pas là...) pour me faire une prise de sang, j'ai pas compris, et j'ai réalisé seulement quand j'ai senti une douleur atroce dans mon bras  d'un coup. Et comme je venais d'accoucher, que j'étais crevée et en pleine chute d'hormones, je me suis mise à pleurer toutes les larmes de mon corps tellement j'avais été surprise, et j'ai pas réussi à lui expliquer pourquoi je pleurais... La pauvre, elle était tellement désolée qu'elle s'est excusée 1000 fois et a appelé sa chef parce qu'elle voyait bien que je pigeais rien, sauf que j'ai pas mieux réussi à m'exprimer à part un pitoyable "don't worry, I'm ok" au milieu de mes larmes. Heureusement, mon Bobby parle français !

     

    Pour en revenir à la formule de départ, il est clair que je parle et je comprends 10 fois mieux l'anglais quand je suis seule que quand j'ai les 2 gai-lurons. Bon, normalement j'ai pas un niveau astronomique non plus mais j'arrive quand même à me débrouiller dans la vie de tous les jours. Mais là, depuis la naissance de Robin, le BUG post natal me poursuit, c'est terrible. Je comprends mal, je n'arrive pas à ordonner mes idées comme je veux, je ne retrouve plus des mots simples... Vivement la France (dans 4 jours maintenant!) que je puisse ENFIN exprimer le fond de ma pensée en surveillant du coin de l'oeil les 10 doigts intrépides de ma Number1 tout en berçant mon Number2 ! 

     

    Voilà, je pense avoir fait le tour de ma grossesse et de mon accouchement aux US (bien sûr, je ne parle que de mon expérience et il y a sûrement des chanceuses qui continuent à être bilingues après 49503703 nuits pourries) . Si vous avez des questions ou des remarques, n'hésitez pas  J'ai des tas d'idées d'articles pour les posts à venir, je vais essayer de trouver le temps pour venir vous raconter tout ça prochainement. Si je ne reviens pas d'ici notre départ, je vous retrouve fin septembre !

     

    Bonne rentrée à tous ! 


    4 commentaires
  • Qui c'est qui devrait aller se coucher ???!!! C'est mmmooooiiii !!! Et qui c'est qui va quand même écrire un article, soit disant que le coeur a ses raisons que la raison ignore ?! C'est moi aussssiiii !!! Si ça c'est pas du journalisme de haute pointe, hein...

     

    Les soins au bébé

     

    Bon, vous avez accouché, vous avez commandé votre big mac, il est 12h30, vous êtes donc en train de cajoler/admirer/embrasser votre merveille (ne cherchez pas les options à barrer, il n'y en a pas) quand l'infirnière (celle du big mac) vous lance au détour d'une caresse une question que vous ne comprenez pas de prime abord. C'est plutôt normal, le BUG post-natal commence son insidieux suçotage de cerveau, mais ce n'est pas la seule raison. La vraie raison, et qui explique que vous n'avez pas compris, c'est que l'infirmière du big mac est en train de vous proposer de vacciner votre bambin... là, tout de suite... il est né il y a 45 minutes ! Alors je sais que les américains sont pro-vaccination (le vaccin de la varicelle est par exemple demandé pour entrer à la crèche), mais enfin quand même hein ! Ca secoue un vaccin ! Du coup, j'ai eu un moment de doute en me demandant si on avait fait vacciner Salomé à sa naissance, mais il me semblait que non, alors j'ai refusé, ça va bien quoi... Oh, c'est pas grave, l'infirmière du big mac n'est pas du genre à se formaliser, et puis elle a une autre question sous le coude. Pareil, celle là, j'l'ai pas comprise tout de suite. Si je veux quoi ? Faire circoncire Robin maintenant ?! Mais, allez, euh !!!

     

    Bref, ça commençait fort, mais je n'étais pas au bout de mes surprises. Quelques heures après la naissance s'empare de vous un doute affreux : comment on fait déjà les soins du bébé ?! Faut lui laver les yeux, le nez, entre les doigts de pied, avec du sérumphyenpipetteàpschitter et des cotonstigesàboutsronds, mais dans quel ordre déjà ?! Et le cordon, mince, j'en fais quoi de la pince ?! Et le bain, combien ça fait 37 degrés en farenheit ?! Help, ça fait à peine 3 ans et j'ai tout oublié ! 

    Mais là, ouf, y'a la gentille dame puéricultrice qui sait remettre une couche avec une main en regardant à l'envers dans un miroir (appelons la Wonderpuère) qui est là pour vous aider ! Et Wonderpuère, elle explique tout... enfin rien... parce qu'ici, bah on fait rien. Le cordon ? On le touche pas, on le nettoie pas, on laisse la nature faire son travail. Le bain ? Pas avant que le cordon tombe, ce qui laisse une bonne dizaine de jours pour retrouver ses esprits. Les soins du visage ? Les quoi ? Là, Wonderpuère, elle est presque horrifiée : pschitter du sérumphyenpipetteàpschitter dans le nez d'un nourisson ?! Quelle idée ! Ca tombe bien, moi aussi j'ai toujours trouvé ça barbare donc ça m'arrange bien de m'éviter de longues heures de catch dans les années à venir. De toute façon, croyez le ou non, le sérumphyenpipetteàpschitter, ça n'existe pas ici. Nulle part. Même pas à la pharmacie. Comme ça c'est réglé. 

     

    Voilà donc les soins du nourrisson aux US, c'est tout ou rien. On vaccine et on circoncit à la naissance et puis... bah rien. 

     

    La suite et fin de cette grande aventure : à paraître bientôt ! 

     


    7 commentaires
  • Comme je disais dans mon premier article,  j'ai beaucoup aimé accoucher aux US et j'ai pu encore une fois constater une grande différence avec l'approche française. Je vais essayer de vous expliquer tout ça. Prêt pour rigoler ? Allez, c'est parti !

     

    Le séjour à la maternité

     

    J'ai accouché un lundi à 11h45. Les infirmières prennent Robin, lui font les premiers soins, le pose sur moi... Moment précieux et inoubliable... jusqu'à ce que l'infirmière se penche sur moi : "Euh, il faudrait commander votre repas maintenant si vous voulez l'avoir avant de retourner dans votre chambre" Je regarde l'heure, 12h. Ponctuels les américains, mais moi là tout de suite, je me sens pas vraiment de manger hein, je viens quand même juste d'accoucher au cas où vous auriez oublié. Je lui réponds donc que je ne me sens pas très bien, et que je préfère attendre un peu. Ok, elle attend... un peu. 12h15 : "Sophie (oui, on s'appelle par les prénoms ici), il faudrait vraiment commander votre repas car vous n'allez pas rester encore longtemps dans la salle d'accouchement". Bon, bon, ok, j'ai compris. 

     

    Je regarde donc le menu : cheeseburger, nuggets, wraps, pizza... Je me demande bien ce que mon estomac encore tout retourné va bien pouvoir tolérer et je penche pour un wrap, c'est ce qui me parait le plus léger. 45 minutes plus tard, à 13h donc, mon repas est livré directement dans ma chambre. J'ai accouché 1h15 plus tôt, et bien croyez moi, je l'ai dévoré, et ça m'a fait du bien ! Quand je pense qu'en France, en accouchant à 19h, j'ai eu le droit de manger 2 minuscules biscottes le lendemain matin après plus de 30 heures de jeûne, je préfère largement le régime américain (enfin, quand je dis régime...). Pour la petite anecdote, ayant commandé toute l'aprem des trucs à grignoter, j'ai voulu manger plus léger le soir et j'ai pris du saumon et des légumes... du chou-fleur... et des brocolis... alors que j'allaitais... Bbbbrrrreeeeffff....

     

    Sur ce, arrive le mardi matin et parmi tout mon lot de visites médicales, je reçois mon petit Bobby : 

    Bobby : Tout s'est bien passé hein ? 

    Moi : oui, oui, super, je me sens plutôt en forme !

    Bobby : bon bah si vous voulez vous pouvez sortir en fin de journée.

    Moi : non mais y'a erreur là, moi j'ai accouché hier, y'a même pas 24h...

    Bobby : non mais vous êtes en forme, tout va bien alors ça ne sert à rien de rester plus, si ? (euh si mon Bobby, ça sert à profiter encore 24h de conseils, de soins, de la nurserie, des repas gratuits, le tout payé par ma mutuelle, alors hein...)

    Moi : oui mais j'aimerais mieux sortir demain quand même, je suis fatiguée là et j'aimerais bien pouvoir me reposer encore une nuit ici...

    Bobby : oui oui, c'est possible, c'est possible (ça c'est une private joke pour mes copines les Roustoniennes). Bon mais dites moi quand même si vous changez d'avis !

     

    Bon, ça c'est réglé. Suite de la conversation : 

     

    Moi : et je voulais vous demander, comment ça se passe pour la rééducation du périnée ? (non parce que l'entretien de mon périnée c'est un sujet de la plus haute importance pour moi - comprenne cette blague qui pourra!)

    Bobby : bof, vous savez, la rééducation du périnée, ça se fait pas vraiment ici...

    Moi (surprise quand même) : ah bon ? Non parce qu'en France on dit quand même que c'est important pour plus tard...

    Bobby : non mais en France, vous savez, c'est plutôt un phénomène de mode. Ici on pense que ça sert pas à grand chose.

    Moi : ok mais si je veux quand même la faire, je peux aller voir qui, une sage-femme ?

    Bobby (un peu agacé par la lourdingue qui insiste) : non mais je vous dis que ça n'existe pas ici, vous trouverez personne pour la faire !

     

    Bon, bah ça aussi c'est réglé, mais pas dans le sens que je voulais !

     

    Sinon je dois dire que le séjour, même s'il est bref (je suis sortie finalement le mercredi en début d'après midi, soit 48h après l'accouchement) a été agréable : les chambres sont spacieuses, il y a un lit pour le papa, on peut commander à manger quand on veut et gratuitement... enfin, quand je dis gratuitement... je viens de recevoir une première facture : 7000 euros. Ca fait cher le wrap !

     

    Voilà donc pour le séjour à la maternité, j'ai encore plein de choses à vous raconter, mais ça sera pour un prochain article ! 

     


    2 commentaires
  • Accoucher aux US a été pour moi une très grande expérience. Outre le fait que l'accouchement a été magique et d'une simplicité incroyable, j'ai trouvé ça très interessant de vivre tout ça dans un monde qui n'est pas le mien, avec une autre langue et des habitudes bien différentes. 

      

    Déjà, il faut savoir qu'ici une bonne partie des accouchements sont déclenchés, et je n'ai pas échappé à la règle. Pour Salomé, ça avait déjà été le cas car je faisais une prééclampsie. Cette fois-ci, c'est parce que mon taux de liquide amniotique était soit disant trop bas. Autant la première fois c'était évident et vital pour moi, autant cette fois-ci je me demande où a été la frontière entre l'urgence et le confort de mon gynéco. Bon faut dire, mon petit Bobby il a quand même plus de 65 ans, alors je comprends bien que ça l'éclate pas de se lever à 3h du matin pour moi. Et puis c'est de bonne guerre, tout le monde fait ça ici, et il est même fréquent que les futures mamans demandent à être déclenchées, par confort. N'empêche que ça fait un drôle d'effet de prendre rdv trois jours à l'avance pour accoucher comme si on allait chez le coiffeur.

      

    Bref, mon Bobby, il est pas fou. Quitte à te déclencher, autant que tu ais besoin de lui pendant ses heures ouvrables (et puis après, y'a Dallas à la télé, mouarf arf arf). Du coup, il te fait venir à 5h du matin en croisant les doigts pour que tu ne fasses pas de la rétention de bébé, et parce que te faire venir à 3h du matin, ça finirait par sentir l'entourloupe. D'ailleurs, comme tous ses petits copains, il a compris le truc, il essaie de te caser une petite césarienne ni vu ni connu, le top étant une césarienne programmée. Il parait que le taux des césariennes est de 25 %, mais alors là, d'après ce que j'entends autour de moi, je me permets d'émettre de gros doutes ! 50 % me paraît plus proche de la réalité...

      

    Après, l'accouchement, ben, c'est free style, comme partout dans le monde ! J'étais dans un grand hôpital, et franchement, c'était la classe internationale. Une salle d'accouchement immense, du personnel disponible, un lit pour le papa, une salle de bain trop classe, le wifi.. comme à la maison moi j'vous dis, le bip du monito en plus. En parlant de personnel, y'en a un que j'ai pas cité dans mon article précédent, c'est l'anesthésiste, et pour cause, on le voit pas avant le jour J celui là ! Non mais quand je vous dis que c'est pas des violents pour le suivi de grossesse...

     

     Voilà pour ce soir les amis, je vous écris la suite bien vite pour vous raconter le séjour à la maternité et sa gastronomie légendaire, les soins au bébé et le BUG post natal. Juste pour vous donner un avant goût et que vous puissiez déjà vous moquer de moi, une petite anecdote : en papotant avec l'anesthésiste pendant qu'elle me posait la péridurale, j'ai cru qu'elle me demandait mon âge (How old are you?) alors je cherche péniblement comment on dit déjà (les nombres en anglais et moi ça fait 10, je sais pas pourquoi, c'est un truc qui a jamais voulu rentrer), et là je l'entends éclater de rire avec son assistante. Bah ouais, en fait elle me demandait comment j'allais (How are you?). Ca, voyez-vous, c'était les prémices de mon BUG post natal... la suite au prochain épisode !

      

    Edit : ah non, faut quand même que je vous raconte que, sachant que je n'allais pas pouvoir boire pendant des heures, j'ai voulu acheter un brumisateur... et j'ai fait chou blanc, impossible d'en trouver dans mon supermarché habituel. En en parlant avec ma copine Marie, je me suis rendue compte qu'ici, c'est presque impossible à trouver ! Elle m'a donc prêté le sien, qu'elle avait acheté une fortune dans un des rares endroits de Houston qui en vend. Et pendant l'accouchement, quand Olivier l'a sorti du sac, on se serait cru dans un sketche : la sage-femme, qui ne connaissait pas, a voulu essayé de se pschitter le visage... vous auriez vu sa tête ! Elle était toute fofolle à l'idée de se mettre de l'eau en spray sur le visage, elle a même appelé une autre sage-femme pour lui montrer ! Ah, c'est beau de pouvoir égayer la vie des gens si simplement... 

     


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique