•  Hello la compagnie, I'm back !

      

    Nous avons eu l'immense joie d'accueillir notre petit bout, Robin, le 03 juin dernier ! Tout s'est très bien passé, c'est intense, on est débordés mais heureux ! Bref, tout va bien !

      

    Je profite d'être encore un peu dans le bain pour vous raconter aujourd'hui comment se passe une grossesse aux US, et dans mon prochain article je vous raconterai les accouchements et la gestion d'un tout petit bébé texan (vous avez vu ça, titre-introduction-présentation de mon plan... je comprends pas comment je n'ai pu avoir que 9 à mon bac de français).

      

    A priori, vivre une grossesse doit être plus ou moins similaire partout dans le monde : on est fatiguée, on est malade, on a un reboost d'énergie avant de devenir définitivement une baleine échouée, on potasse Doctissimo et on apprend la moitié des termes techniques du Vidal (Marie et Pascaline, je pense à vous...), plus ou moins contre notre gré d'ailleurs. Ce qui diffère, donc, c'est bel et bien tout ce qui entoure notre future maman.

      

    Le vocabulaire

      

    Bah oui, col, périnée, liquide amniotique, vergetures, cordon ombilical, on a vu mieux niveau langage courant. Pas facile de se souvenir de tout ça, et pourtant c'est important de bien le maîtriser, surtout pour l'accouchement où après plusieurs heures d'effort, il y a le BUG, le moment où votre cerveau n'est plus capable de comprendre une autre langue que votre langue maternelle (j'en reparlerai...). Moi j'ai feinté : mon gynécologue, Bobby de son petit surnom, a fait ses études à Lyon, ce qui nous a permis de papoter 8 décembre et cervelle de canut, mais surtout ce qui m'a permis de parler pré éclampsie dans ma langue maternelle. Bon l'inconvénient, c'est que je me suis réveillée à 7 mois de grossesse en ne connaissant toujours pas ce fichu vocabulaire, et j'ai dû me faire une version CNED en accéléré pour être prête à temps.

      

    Le suivi

      

    Le quoi ? Bah oui, les prises de sang, l'examen du col, le test du diabète beurkbeurk... Non ? On fait pas ?

    Alors déjà, sachez messieurs dames qu'ici, aux US, la toxo et ses copines, ça n'existe pas. Non, non, non, on mange du jambon cru, des crevettes, des fruits du jardin même pas lavés et de la tomme de Savoie quand ça nous chante, épicétout. En 9 mois, on ne m'a jamais fait une seule restriction alimentaire, et je dois dire que j'y suis allée de bon coeur en dégustant mon foie gras et mon saucisson à Noël.

      

    De ce fait, les prises de sang, comment dire... j'en ai eu 2 je crois. Quant à l'examen du col, j'en ai eu 2 en 8 mois. Et là en plus c'est rigolo, car on vous demande de vous déshabiller, mais on vous donne deux grands morceaux de papier pour vous enrouler dedans, on sait jamais, au cas où quelqu'un aurait le malheur de voir un bout de vos fesses. D'ailleurs, j'avoue avoir bien rigolé la première fois en voyant mon Bobby expliquer à son assistante, choquée, pourquoi je ne comprenais pas pourquoi je devais ressembler à un wrap géant devant mon gynéco.

      

    Pour un rdv classique, on se pèse (et là on s'en fout puisque c'est en pounds, livres, gallons ou je sais pas quoi... conversion, mon amour), on fait pipi dans un pot, on nous prend la tension, on écoute le coeur du bébé et merci au revoir, on repart pas plus avancée mais délestée de plusieurs centaines de dollars.

     

    Cela étant, j'ai largement préféré ce suivi un peu light au suivi hyper poussé de la France. C'est beaucoup moins stressant je trouve et on vit (et c'est l'avis de toutes mes copines ici) une grossesse beaucoup plus détendue.

      

    La préparation à l'accouchement

      

    Alors là, c'est fou ! Aux oubliettes la gentille préparation avec la gentille sage femme qui vous explique comment faire le petit chien en gardant le sourire. Ici on fait pas dans la dentelle : la préparation à l'accouchement, tout au moins celle de mon hôpital, se résume à une seule réunion qui dure... 6 h ! Sachant que je venais tout juste de tenter d'apprendre le vocabulaire (à 7 mois et demi de grossesse donc...), je dois avouer que les 4 premières heures, ça a été, la 5ème heure j'ai commencé à ne plus rien comprendre, et la dernière heure j'ai lâché l'affaire. De la théorie, pas de pratique, mais j'ai bien aimé quand même car la sage femme était passionnante, passionnée, et surtout très drôle (et moi qui aime bien rigoler, je suis très sensible aux gens qui ont de l'humour, surtout quand j'arrive à comprendre leurs blagues dans une autre langue).

      

    Voilà, je pense avoir fait le tour de la grossesse aux US. J'ai adoré vivre cette expérience ici, et je suis arrivée à l'accouchement plutôt détendue, ayant eu une grossesse entourée mais non invasive, surveillée mais non ultramédicalisée.

     

     La suite au prochain épisode !

      

    PS : je suis désolée, je me rends bien compte que mon blog n'est pas très lisible, mais je n'arrive pas à avoir le temps de créer une nouvelle interface (puis bon j'avoue que c'est pas mon truc), alors patience et bon courage pour lire en blanc tout ce que je raconte... promis, c'est dans ma to-do list !

     


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  •  Salut à tous !

      

    Cet article sera certainement un des derniers avant une longue pause, le temps de me faire à notre nouvelle vie à 4 qui arrive à grands pas. Mais je ne pouvais quand même pas vous quitter sans vous avoir fait découvrir une des grandes traditions américaines : la baby shower !

     

    La baby shower, qu'on peut traduire littéralement par douche de bébé - mais ça sonne mal, je vous l'accorde... - est la fête qui est organisée pour souhaiter la bienvenue à un futur bébé, quelques temps avant la naissance. Mon ami Wiki me dit qu'on utilise le terme shower car c'est une véritable avalanche de cadeaux pour la maman ! Je n'ai jamais fait une baby shower américaine, mais apparemment c'est du délire : des banderoles de partout avec le prénom du bébé (ici, c'est le contraire de la tendance actuelle en France, le prénom est donné bien avant la naissance) et des cadeaux tous plus gros les uns que les autres, que la maman ouvre pendant que le papa note qui a offert quoi et le montant (si, si!). Inutile de vous dire à quel point je trouve ce concept déplorable, mais malheureusement cela ne m'étonne pas quand je vois à quoi ressemblent les Birthday Party (notamment la fête pour les 16 ans, qu'on appelle Sweet Sixteen) ou les Bridal Party (genre enterrement de vie de jeune fille). Que de gaspillage !

      

    Donc hier, mes copines m'ont organisé une baby shower made in France : plein de pâtisseries, des jeux bien marrants et des tonnes de fous rires qui ont bien failli faire venir Number 2 plus tôt que prévu ! Peut être pas très conventionnel, mais une après midi qui restera longtemps gravée dans ma mémoire :-)

      

    Pour rester dans la tradition américaine, elles ont choisi de me faire le traditionnel gâteau de couches (baby diapers cake en anglais, je crois), avec une bouteille de champagne au milieu (vous pouvez voir le bouchon ci-dessous) entourée par des couches roulées contenant des petits mots, et des petits objets pour le bébé en guise de décorations :

      

    Baby shower

     

     Vous noterez qu'elles ont choisi un doudou chouette (et ceux qui me connaissent savent à quel point je trouve ces petites bêtes vraiment... bizarres !)

      

    Baby shower

     

    J'ai bien sûr eu droit à la traditionnelle ouverture de cadeaux, et je voulais vous en montrer un en particulier, car je suis sûre que vous avez déjà vu des canards en plastique pour le bain... mais avez-vous déjà vu un canard en plastique texan ???

     

    Baby shower

     

    Voilà, je n'ai plus qu'à vous souhaiter un bon été plein de soleil, de rire et de chaleur, et je vous retrouverai d'ici quelques temps sur un blog tout joli tout neuf ! Enjoy !

     

     Sophie


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  • Comme vous le savez tous, le système de santé américain est plutôt... spécial. Mais ce que vous ne savez pas encore, c'est qu'à peine ici depuis 3 semaines, je l'ai déjà testé pour vous ! 

     

    En effet, Salomé, en début de semaine, a eu plus de 39 de fièvre pendant 2 jours. Je me suis donc dirigée vers un centre médical et elle avait effectivement une belle otite. J'ai pensé à vous tout du long car je suis allée de surprise en surprise et il faut donc que je vous raconte mon expédition !

     

    Déjà, en arrivant, une secrétaire me donne à remplir un formulaire long comme le bras, nom, prénom, adresse, raison de la visite mais aussi les détails de ma mutuelle et comment je compte régler. Je remplis le document tant bien que mal, le ramène et retourne m'assoir. Au bout de 5 minutes, je lève la tête car j'entends que la secrétaire appelle vainement quelqu'un... ah bah oui, c'est moi ! Avec leur accent, je n'ai même pas reconnu mon nom ! J'arrive au guichet et je comprends : "YeahWaleguen-onehundred-blabla". Après un pénible "S'cuse me?", elle me répète la phrase et je crois comprendre que je dois me diriger vers la salle 100 quelquechose. Je vais pour partir quand j'entends "Credit Card?". Aaaaaaaahhhhhh, d'accord, faut que je paye tout de suite... 125 dollars 

     

    Bref, je paye et retourne m'assoir, l'oreille aux aguets pour ne pas me faire avoir cette fois-ci. On m'emmène ensuite dans une salle d'auscultation, 2 mètres sur trois, sans table, sans chaise, juste un lit de docteur. J'attends donc debout qu'on vienne s'occuper de nous. Un gentil monsieur arrive et ça a donné quelque chose comme ça :

    - Moi : Bonjour, je viens car ma fille a de la fièvre depuis deux jours.

    - Lui : Ok, combien elle a ?

    - Moi : 39,5 °C

    - Lui : En Fahrenheit ?

    - Moi : Ah oui, c'est vrai...

     

    - Lui : Et elle pèse combien ?

    - Moi : Le mois dernier elle faisait 9 kilos

    - Lui : Et en pounds ?

     

    Je vous passe les détails sur mes explications hasardeuses sur la morsure de tique le mois dernier "She was beaten by a tique" et sur sa naissance déclenchée ! 

     

    Après avoir noté toutes les informations, le monsieur me dit d'attendre, que le docteur va arriver. Comment ça, le docteur va arriver? Et c'était qui lui alors? Et bien ce n'était que l'assistant, parce que les docteurs sont très pris, vous comprenez...

    Arrive le docteur, qui ausculte Salomé 30 secondes (toujours debout et sans la déshabiller au cas où l'idée me vienne de lui intenter un procès), me dit que c'est une otite et qu'il faut lui donner des antibios. Et qui précise : "Je sais qu'en Europe vous essayez de ne pas trop prendre d'antibios, mais ici c'est systématique". Bon ok.

    Le docteur repart, le gentil monsieur du début revient avec mon ordonnance et un papier me disant de revenir dans dix jours si les symptomes persistent. Comme j'avais mal compris le papier et que je croyais que je devais obligatoirement revenir, je demande à l'accueil si je dois repayer dans 10 jours. Et là, réponse : "Oh bah ça dépend du docteur" ! Ah bon 

     

    Vient ensuite le moment d'aller à la pharmacie. Je donne mon ordonnance, la dame regarde et me dit : "C'est bon, vous pouvez revenir dans 15 minutes". Parce que ce qui est fou ici, c'est que les pharmaciens préparent eux même les médicaments, avec la quantité exacte qu'il faut, pas un de plus ! Et c'était bien précisé en gros  sur la notice de l'antibio que je dois donner 5ml par prise, pas un ml de plus, sinon je n'en aurais pas assez. Au moins ça a un avantage, c'est qu'on n'a plus besoin de calculer la durée du traitement, quand la bouteille est finie, c'est fini ! Mon seul regret avec la pharmacie, c'est qu'on a du retourner payer au guichet pour récupérer le médicament (pour avoir une facture et tout le tintouin), parce que sinon, y'a un drive-in !

     

    Voilà, dans la série miss-texas-a-testé-pour-vous, je crois que là j'ai débuté fort !   


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