• Suis-je bilingue ?

    Hello les amis !

     

    Alors que mes enfants sont couchés, qu'Olivier est parti à une répet de théâtre en tant que musicien (faut suivre, je sais), que mon lave-vaisselle n'attend que moi pour être débarrassé et que mes projets couture s'amoncellent sur ma table, ce soir, donc, en mangeant un bol de céréales devant mon ordi (eh oh, ça doit faire 10 ans que ça ne m'était pas arrivé), je me pose une question existentiellement cruciale : au bout de 3 ans ici, suis-je devenue bilingue ?

     

    Alors, commençons pas faire le tour de ma famille, avant de parler de mon cas.

     

    Robin : facile, il parle pas. On va donc partir du principe qu'il est bilingue.

     

    Salomé : facile aussi, après 3 ans à l'école américaine, elle est absolument et parfaitement bilingue. Et me reprend même parfois, la téméraire. Par contre, impossible de lui faire comprendre qu'on dit "j'ai 4 ans" (et pas "je suis 4 ans") et "j'ai faim" (et pas "je suis faim"). Et c'est rigolo de l'entendre inventer des verbes, comme par exemple "j'ai reaché" du verbe to reach, qui veut dire atteindre. Elle sait parfaitement à qui elle doit parler en français et à qui elle doit parler en anglais, et je la soupçonne d'en être un peu fière.

     

    Olivier : facile aussi, car travaillant dans un milieu anglophone il a un excellent niveau, quoi qu'il en dise. Le plus drôle, c'est que comme il écoute beaucoup le journal "The Economist", il a un vocabulaire très riche, mais alors avec un accent... comment dire... Mais il est quand même vachement fort et je suis toujours fière et impressionnée de l'entendre parler aussi bien. 

     

    Moi : alors pour moi c'est plus compliqué. J'suis bilingue français-français, ça c'est sûr. J'suis bilingue français-anglais moyen, ça c'est sûr aussi. Bon par contre pour le reste... Mon excuse avouable, c'est que je travaille dans un milieu francophone, qu'on parle français à la maison et que je n'ai pas tant d'amies américaines que ça. Mon excuse inavouable, c'est que j'ai toujours été une quiche en langue. Si si, soyons honnête, c'est pas mon truc à moi de retenir tous ces mots (genre les faux amis, la bonne blague). Et j'offre un Harraps à celui qui me convaincra d'aller passer le Toefl. Mais le problème, c'est que moi ici faut bien que je fasse mes courses, que j'aille chez le dentiste, que je fasse réparer mon toit, que j'appelle mon assurance santé... bref, il me faut de l'anglais un minimum !

    Au bout de 3 ans, je me rends compte que je comprends quasiment couramment, c'est-à-dire qu'en plus des conversations courantes, je comprends les conversations techniques, je comprends la radio, les paroles de chansons, les gens qui parlent dans des micros... et tout ça en gérant l'accent texan qui mâche quand même pas mal ses mots, le bougre... Le seul truc où j'ai du mal encore, ce sont les films, mais je pense que c'est plus un problème de clarté du son. Avec une télé, t'es plus loin, du coup le son est moins net et je décroche vite.

    Parler anglais, ça va à peu près aussi. C'est pas parfait, loin de là, mais je suis capable de parler de tout. En ce moment, j'essaie d'affiner mon vocabulaire, car en anglais il y a souvent deux mots pour une seule notion en français ((exemple : to cook / to bake ou shade / shadow). Je demande beaucoup aux américains si j'emploie les bons mots. Ce qui est pénible, c'est qu'ils sont toujours tellement enthousiastes pour tout que tu arrives pas toujours à démêler ce qu'ils pensent vraiment. Comme tout est toujours super, il semblerait d'après eux que je parle très bien, mais je me méfie quand même...

    Lire en anglais, ça va, mais ça m'éclate pas top quand même. Rien à faire, un bon vieux livre en français, rien de tel. Si en plus l'auteur emploie du vocabulaire du 19ème siècle, il a ma reconnaissance éternelle. Avec tout ça, j'ai lu en tout et pour tout un livre en anglais en 3 ans. Un livre pour ado en plus. Ceci étant, c'était vachement bien.

    Ecrire en anglais, alors là c'est ma grosse bête noire. Moi qui écris avec beaucoup de facilité en français, je bugue complètement quand je dois écrire un sms à mes copines américaines. Les mails, n'en parlons pas. Et heureusement que je n'écris pas de documents officiels en anglais à mon travail, parce que même si je ne crains pas le ridicule, faut connaître ses limites quand même !

     

    Voilà, je peux donc conclure que j'ai un niveau que j'appelle "de débrouille avancé" qui me permet de discuter de tout et n'importe quoi, mais qui ne serait pas encore suffisant pour être dans un milieu de travail anglophone. Et j'avoue que ça me va très bien comme ça !

     


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  • Commentaires

    1
    Josselin
    Vendredi 26 Septembre 2014 à 05:36

    en tout cas, le fait que j'ai recruter Olivier pour le Theatre fait bien avancer ton blog.


    Et rassures-toi, je penses ton anglais est tres bon, surtout que l'intention c'est le plus important, et que choisir de s'expatrier dans un pays anglophone, y'en a pas tant que ca qui accepterait!


     

    2
    chantale pic
    Vendredi 26 Septembre 2014 à 09:37

    je ne sais pas si tu n'es pas trop douée en anglais (quoi que j'ai des doutes ?) en tout les cas tes récits en français sont supers à lire !

     

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    3
    Lundi 29 Septembre 2014 à 03:51

    Merci Joss et Chantale !

     

    Et Joss, oui, il faut bien que je remplisse mes soirées solo ! Allez, c'est pour une très bonne cause, j'ai hâte de voir le résultat !

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